Dec. 8th, 2017

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Disclaimer : Thomas Astruc n’est pas à moi et la Savoie est aux savoyards (Si si, quand vous entrez en pays de Savoie, c’est marqué sur le sol avec une bombe de peinture)

Titre : La légende du lac

Auteur : Kaleiya Hitsumei

Beta : Eliandre (pour le coup, elle est rémunérée en raclette)

Résumé : Conviée au mariage de sa cousine, Marinette doit se rendre en Savoie pour assister aux festivités. Accompagnée d’Alya qui a convaincu Nino et Adrien de venir avec elles, Marinette est aux anges. Cependant, Paris n’est peut-être pas la seule ville de France où le danger rôde…

Note : Bon, je voulais éviter de faire une fic longue sur Miraculous mais ce projet me hante depuis un an et j’ai fini par me lancer. Pour éviter de vous spoiler sur ce qui va venir, je n’en dis pas plus excepté que je n’ai pas choisi le cadre par hasard.


Ce jour-là chez les Dupain-Cheng, Marinette courait dans tous les sens, vérifiant qu’elle n’avait rien oublié, le tout sous les yeux de Tikki qui surveillait attentivement l’heure.

—Mince ! fit l’adolescente alors qu’elle allait refermer sa valise pleine de vêtements. J’ai failli oublier le cadeau pour Olivia !

—Tu es sûre que tu as encore de la place pour le mettre ?

A cette question de son kwami, la jeune fille baissa les yeux sur sa valise à roulettes rose… et réalisa vite que celle-ci était déjà pleine à ras bord de vêtements, accessoires, chaussures, le tout rangé un peu n’importe comment si l’on exceptait les habits pliés avec soin au fond et protégés par un sac pour qu’ils ne soient pas accidentellement abîmés durant le trajet. Il y avait en plus sa trousse de toilette qui prenait pas mal de place à elle seule, son ordinateur portable qui était plus encombrant qu’elle ne l’aurait imaginé et pas mal de petites choses qu’elle avait mises sans trop savoir si elle en aurait vraiment besoin là où elle allait comme une veste en laine ou des gants bien chauds.

—Euh… fit Marinette, cherchant une solution au problème évident qui se posait devant ses yeux. Il faut que j’enlève des choses je crois…

—Tu ne pars qu’une semaine tu sais, lui fit remarquer Tikki en allant voler au-dessus de la valise. Qui plus est, je ne pense pas que tu risques d’avoir froid en plein été, même là où tu te rends.

—Probablement mais la dernière fois que je suis allée là-bas, il faisait très froid et j‘ai regretté de ne pas avoir assez d’habits avec moi.

Marinette grelotta en se souvenant de son dernier passage en Savoie quand elle avait six ans et où le chauffage chez sa tante était, suite à une coupure de courant, limité à la cheminée du salon. Heureusement, cette fois-ci, elle ne montait pas aussi haut que ce chalet enneigé…

Oui, aujourd’hui, l’adolescente devait se rendre à la Gare de Lyon pour prendre un train en direction du pays Savoyard, plus précisément à Aix-les-Bains où sa cousine Olivia se mariait. Comme ses parents ne pouvaient pas s’y rendre car ils avaient des commandes à honorer, c’était Marinette qui venait représenter les Dupain-Cheng aux festivités, le tout en profitant de quelques jours de coupure loin de la capitale. Sa cousine lui avait proposé d’inviter des amis, précisant qu’elle avait de la place pour les loger, et l’adolescente avait proposé à Alya de l’accompagner, ce que sa meilleure amie avait accepté après s’être assurée qu’il n’y aurait pas de problème avec ses parents. Cette dernière avait ajouté que c’était aussi une bonne occasion d’inviter des garçons et, sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, avait convaincu Nino de venir qui, lui, avait réussi à persuader Adrien de se joindre au voyage sans être certain que celui-ci pourrait se libérer.

Autant dire que quand Marinette avait appris que le garçon de ses rêves avait pu obtenir l’autorisation de venir avec eux, elle avait été sur un petit nuage… avant qu’une dose de stress phénoménale ne la ramène brutalement sur terre quand elle se souvint qu’elle n’avait rien à se mettre pour le mariage ! Durant deux jours entiers, elle avait travaillé dur sur sa robe afin d’être sûre de plaire à Adrien sans trop faire de l’ombre à la mariée pour autant.

—Rappelle-toi qu’ils ont prévu qu’il ferait très chaud là-bas ! lui signala Tikki en désignant son téléphone. Je doute fort que tu te retrouves soudainement avec deux mètres de neige dès ton arrivée.

Vrai, sa kwami avait raison. Mais bon, dans le doute, elle allait quand même prévoir un gilet fin car on ne savait jamais…

-§-

Jusqu’à ce qu’il monte dans la voiture avec sa valise, Adrien peinait à croire que son père l’avait autorisé à partir une semaine avec ses amis et ce, sans lui imposer de chaperon ou un planning serré. Les seules contraintes qu’il avait étaient qu’il devait appeler au moins une fois par jour, envoyer des photos pour prouver qu’il allait bien et ne pas rater le train du retour. Il devait aussi se souvenir que son père, une fois qu’il aurait terminé de régler les derniers détails sur la collection automne-hiver, allait très certainement se rendre un ou deux jours à Annecy car un ami à lui, restaurateur, voulait depuis plusieurs mois qu’il vienne dans son établissement et Adrien allait certainement devoir venir lui aussi.

Certes, de ce qu’il en avait vu sur Internet, ses amis et lui ne se rendaient pas dans la ville la plus touristique qui soit mais voir la montagne le changerait radicalement des immeubles parisiens… et Plagg lui avait semblé très intéressé à l’idée de manger quelques fromages de la région – son kwami avait passé la nuit à rêver d’un bon reblochon accompagné d’une tranche de beaufort, d’une meule d’emmental et d’une bonne Tome de Savoie.

De ce qu’il en avait retenu, la ville d’Aix-les-Bains était surtout, à l’origine, une ville thermale, attirant donc principalement des curistes et, avec son lac et ses nombreux clubs sportifs, des amateurs de sports, notamment de ski nautique ou d’aviron. Seulement, elle avait eu de la mauvaise publicité au niveau de l’hôtellerie suite à une émission tournée dans un hôtel qui ne s’était pas très bien passée – c’était d’ailleurs une sacrée chance que son père n’ait pas eu vent de cela. Côté histoire, la ville possédait quelques vestiges datant de l’époque de l’Empire Romain et quelques bâtiments datant du XIXème siècle, notamment le Palais de Savoie qui abritait aujourd’hui un casino et un théâtre – de ce qu’il avait compris, l’un des salons de ce bâtiment allait abriter la fête du mariage donc ce n’était pas utile d’aller visiter cet endroit en premier.

Toutes ses recherches ainsi que le fait que son père comptait prendre quelques jours pour s’éloigner un peu de Paris lui avaient visiblement permis de réussir à le convaincre – Nathalie avait aussi discrètement appuyé sur le fait que le musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon avait acquis de nouvelles pièces et que ce serait une bonne occasion d’aller les voir de plus près.

Autant dire qu’Adrien avait eu du mal à cacher son enthousiasme à l’idée de pouvoir partir en vacances avec ses amis et le tout sans devoir semer son garde du corps à la moindre occasion ! Sans surprise, Nathalie avait tenu à prendre les billets de train et les avaient tous placés en première classe, faisant que, logiquement, ils seraient tranquilles durant le trajet.

Le seul détail qu’il lui restait à régler une fois arrivé, ce serait comment gérer Plagg durant une semaine sans que personne ne remarque sa présence… ce qui allait s’avérer compliqué en plein été avec un kwami amoureux du fromage. Tant qu’il ignorait où ils allaient loger exactement, cette question restait en suspens.

-§-

Avec le temps qu’elle avait perdu à refaire correctement sa valise, Marinette réalisa qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps pour aller prendre son train ! Une fois que Tikki s’était glissée dans sa sacoche, elle dévala les escaliers en vitesse avec sa valise à roulette, alla vite dire au revoir à ses parents et fila très vite en direction du métro, ayant un changement à faire pour rejoindre la Gare de Lyon.

Seulement, en courant, elle ne remarqua pas qu’une des pierres du trottoir était légèrement descellée et ne s’en aperçut qu’en marchant dessus, lorsque celle-ci la déséquilibra et la fit tomber par terre. La chute entraîna sa valise qui, sous le choc, s’ouvrit en laissant s’échapper une partie de son contenu ainsi que les derniers espoirs restant à l’adolescente de pouvoir attraper son train à l’heure…

—Non non NON ! s’exclama-t-elle en se dépêchant de ramasser toutes ses affaires. Faites que le train soit en retard, faites qu’il soit en retard…

Au moment où elle posa la main sur sa trousse de toilettes, une autre main entre en contact avec la sienne. Elle releva la tête vers celui qui était venu l’aider… et son cœur rata un battement en croisant le regard vert d’Adrien.

—A-Adrien ?! fit-elle avec surprise, écartement brutalement ses doigts de sa trousse. Qu-qu’est-ce que t-tu fais là ?

Pourquoi ne pouvait-elle pas s’empêcher de bafouiller en sa présence ? Elle était pourtant déjà parvenue à lui parler normalement mais depuis qu’Alya avait réussi à la faire danser avec lui lors de la fête organisée par Chloé, elle n’arrivait plus à se sortir ce slow de son esprit dès qu’il était dans son champ de vision !

—Mon garde du corps m’emmenait à la gare quand je t’ai aperçue, lui dit-il en lui tendant sa trousse de toilette avec un sourire qui la fit littéralement fondre de l’intérieur. Tu veux qu’on t’y emmène ?

Dans le cerveau de Marinette, c’était devenu le bazar, la raison essayant de tordre le cou de l’émotivité qui, à la simple idée d’être assise aux côtés d’Adrien, était en train de sauter dans tous les coins tellement elle était heureuse, faisant que l’adolescente resta sans réagir quelques secondes… jusqu’à ce que ses cordes vocales se décident enfin à fonctionner de nouveau.

—B-bien j-je e-euh… E-en f-fait…

Défaillance des cordes vocales due à une surchauffe imprévue du système nerveux suite à l’émotivité qui s’était mise à s’extasier sur les reflets du soleil dans les cheveux blonds d’Adrien. Stock de liquide de refroidissement au plus bas pour cause de non-ravitaillement depuis la semaine dernière. Situation critique ! La raison enclencha pour la énième fois le plan d’urgence en voyant à travers le nerf optique un regard vert qui se demandait ce qu’il se passait.

—J-je veux d-dire… commença Marinette en se reprenant, ses yeux bleus se posant brièvement sur l’heure à sa montre et lui rappelant avec horreur qu’elle était pressée. OUI !

L’adolescente s’estimait extrêmement chanceuse pour le coup mais vu le temps qu’il leur restait et le trafic parisien, rien ne leur garantissait qu’ils seraient à l’heure pour prendre le train. Très vite, elle se hâta de ramasser ses affaires et le chauffeur d’Adrien chargea sa valise dans le coffre tandis qu’elle montait à l’arrière à côté du garçon de ses rêves. Seulement, le fait d’avoir réalisé le peu de temps qu’il leur restait la stressait au plus haut point, ce qui n’échappa point à son voisin.

—Tout va bien, la rassura le garçon aux cheveux blonds avec un sourire quand la voiture démarra enfin. Nous serons à temps à la gare.

—En moins de dix minutes ? fit Marinette, sceptique en regardant de nouveau sa montre. Sauf retard du train…

Haussant un sourcil étonné, Adrien regarda l’heure sur son téléphone.

—Marinette, on a encore trente minutes avant le départ du train.

Pour appuyer ses dires, l’adolescent lui montra l’heure affichée sur son smartphone… et celle-ci avait un écart d’environ vingt minutes avec celle qu’elle avait à sa montre. Qu’est-ce que cela signifiait ? Dans le doute, elle vérifia son propre téléphone et constata que celui-ci était à la même heure que sa montre.

—Pourtant, j’ai la même heure ici aussi, fit-elle en montrant l’écran de son smartphone à Adrien. Je ne compr-

Puis soudain, elle eut comme une intuition, se remémorant la veille où elle trouvait que le programme télé qu’elle voulait voir avait bien du retard. Elle se hâta de vérifier les paramètres de son téléphone et s’aperçut que ceux-ci avaient été changés afin que l’heure de son smartphone ne se mette pas automatiquement à jour. Or, elle était certaine qu’elle n’avait pas mis l’horloge en manuel car elle avait tendance à oublier de rajouter ou enlever une heure quand il y avait le changement d’heure et un bug n’expliquait pas que sa montre soit elle aussi affectée par cela.

En repassant dans sa tête tous les évènements de la veille, elle comprit vite ce qu’il s’était passé et grinça des dents.

—Alya… grogna-t-elle en réalisant que c’était sûrement un coup de sa meilleure amie. Elle a utilisé mon téléphone hier avant de récupérer mon billet de train. A tous les coups, elle a fait ça pour être sûre que je serais à l’heure… J’suis vraiment désolée…

—C’est pas grave, lui répondit Adrien avec un léger sourire amusé. La prochaine fois, appelle-moi et je viendrais te chercher.

Ces simples mots déclenchèrent une nouvelle défaillance grave dans le cerveau de Marinette, si bien que durant tout le reste du trajet, elle eut un mal fou à ne pas bafouiller et ramener la couleur de ses joues à une teinte normale.

-§-

Arrivés à la Gare de Lyon, Adrien eut du mal à cacher son enthousiasme à l’idée de partir en vacances avec ses amis. Passer une semaine avec Nino et les filles allait lui faire une coupure plus que bienvenue, même s’il savait que son père allait probablement venir une fois qu’il aurait réglé quelques détails.

Seulement, sa joie était atténuée par une chose : la menace qu’était Papillon. Même s’il était clair que leur ennemi ciblait les Miraculous de Ladybug et de Chat Noir, laisser Paris sous la seule protection de sa partenaire était risqué mais il n’avait pas pu la voir pour la prévenir de son absence. Il avait donc intérêt à prier pour qu’aucun akuma ne vienne ternir la quiétude des parisiens et à faire très attention à ce que personne ne le voit s’il venait à se transformer.

Une fois que son garde du corps eut déchargé leurs valises, Adrien sortit son billet de train… et réalisa qu’il avait omis un détail : il n’avait jamais mis les pieds dans une gare et ne savait donc pas comment trouver son train. Et rien ne lui garantissait que son gorille en savait plus que lui dans ce domaine…

—Euh, Marinette ? fit-il en se tournant vers sa camarade, l’air gêné. Tu sais où on doit aller maintenant ? Je n’ai jamais pris le train…

—Oh ! s’exclama-t-elle avant de jeter un œil à son billet. On cherche un TGV avec le numéro 6787… Il faut qu’on trouve le panneau indiquant les départs et on saura dans quel hall il faut se rendre et la voie de notre train.

Ça avait l’air assez simple finalement. Il la suivit dans la gare, son garde du corps transportant leurs valises… mais face au monde présent à l’intérieur, il revit son opinion, s’apercevant que se déplacer dans ce lieu et retrouver leurs amis ne serait pas si simple. Entre ceux qui attendaient leurs trains, ceux qui courraient pour attraper le leur à temps et toutes les personnes venues profiter des différentes boutiques au sein de la gare, il y avait de quoi être un peu déstabilisé.

Se fiant donc entièrement à Marinette, Adrien fit très attention à ne pas la perdre de vue. Celle-ci repéra assez vite qu’ils n’étaient pas dans le bon hall et elle lui montra où ils devaient aller. Ils se faufilèrent donc entre les voyageurs, la plupart étant trop concentrés sur leurs téléphones pour les laisser passer.

A un moment, un homme très pressé ne vit pas la jeune fille et, en lui coupant brutalement la route, il la déséquilibra. Heureusement, Adrien réagit vite en lui attrapant le poignet, l’aidant ainsi à retrouver son équilibre et empêcher une chute. Elle le remercia timidement, ses joues un peu plus roses que d’ordinaire tandis qu’il lâcha son poignet pour lui prendre la main. Alors qu’elle l’entraînait avec lui à travers la foule de voyageurs, il crut remarquer que les oreilles de sa camarade avaient prise une teinte carmine assez prononcée.

Quelques zigzags plus tard, le son d’une mélodie au piano résonna puis ils parvinrent au Hall numéro 2, celui où ils devaient se rendre. Adrien repéra rapidement la source de la musique : un piano était installé et quelqu’un y jouait avec brio « Champs-Elysées » sous les regards des voyageurs présents. Parmi eux, il reconnut assez vite Nino, repérable avec sa casquette rouge et son tee-shirt bleu, en train de filmer la prestation accompagné d’Alya qui les salua en les voyant arriver… jusqu’à ce que Marinette lui lâche la main et vienne se planter devant elle.

—Alya… fit sa camarade aux cheveux de jais tout en jetant un regard noir à sa meilleure amie. Tu as osé me faire ça !

—Ben je n’ai pas vraiment trouvé mieux pour être sûre que tu sois ici à la bonne heure tu sais, répondit la journaliste en herbe en haussant les épaules, l’air quelque peu amusée. Reconnais quand même que ça a marché.

Pendant que Marinette réglait ses comptes avec Alya, Adrien fit signe à son garde du corps de laisser les valises tandis que Nino vint le rejoindre.

—Salut mon pote ! lui dit son meilleur ami avec leur check habituel. Prêt pour la grande aventure ?

—Absolument ! répondit-il avec un grand sourire. Tu n’imagines pas à quel point j’attendais ça !

—J’me doute. D’ailleurs Marinette, tu sais c’qu’il y a faire là-bas ?

Ayant entendu son prénom, la jeune styliste interrompit sa discussion avec la journaliste en herbe et se mit à réfléchir.

—Olivia m’avait écrit pour me dire qu’il y avait un bowling et quelques trucs à visiter, leur dit-elle tandis qu’Alya leur fit signe de lui donner leurs billets de train pour aller les composter. Il y avait un aquarium mais il a fermé récemment donc elle m’a dit de prévoir de quoi prendre des billets de TER pour Chambéry si jamais on s’ennuie.

—Mon père va probablement aller à Annecy, précisa Adrien en se remémorant ce que celui-ci lui avait dit. Je crois qu’il connaît quelques personnes dans cette ville et c’est fort probable que je doive le rejoindre.

—Pas cool ça, fit Nino en grimaçant.

Le jeune homme s’en fichait un peu : il avait l’occasion de changer un peu d’air et de voir autre chose que Paris. Même si cela lui fendait le cœur de laisser sa Lady seule pour protéger la capitale des akumas, il savait qu’il avait impérativement besoin de cette coupure pour se ressourcer un peu.

—Dites vous autres, ce serait bien qu’on embarque, leur déclara Alya une fois revenue. Le train part dans cinq minutes et de ce que j’ai vu, notre wagon n’est pas le plus proche.

Récupérant son billet auprès de son amie – il nota cependant que celle-ci ne comptait visiblement pas rendre le sien à Marinette, prétextant qu’elle était fichue de le perdre en montant dans le train, ce qui fit un peu râler cette dernière –, Adrien dit au revoir à son garde du corps, promettant qu’il appellerait dès son arrivée, puis suivit ses amis ainsi que les autres voyageurs, sa valise à la main.

Il avait plus qu’hâte de découvrir un endroit qu’il ne connaissait pas et surtout, en compagnie de personnes qu’il aimait.

-§-

Installé en seconde classe, Maître Fu repensait au message qui lui était parvenu une vingtaine de jours plus tôt : un appel à l’aide venant d’un Veilleur, un individu chargé de surveiller une région où avait déjà eu lieu des phénomènes magiques plus ou moins importants, au point que ceux-ci faisaient partie des mythes et légendes locales. L’Ordre des Veilleurs, comme celui des Gardiens, avait beaucoup souffert mais c’était principalement à cause du fait que ces vieilles histoires se perdaient avec le temps et qu’en conséquence, les Veilleurs, peinant à trouver des successeurs, avaient vu leur nombre diminuer et la zone à surveiller augmenter – celui qui était à l’origine chargé de s’assurer que la Bête du Guévaudan ne risquait pas de réapparaître devait à présent aussi être vigilent sur bien d’autres faits qui tiraient bien souvent leurs origines dans ces contes oubliés par la société moderne.

Dans le cas présent, celui qui l’avait contacté n’avait la fonction de Veilleur que depuis quelques mois mais il avait visiblement remarqué de drôles de phénomènes : des secousses sismiques plus fréquentes, des barques détruites mais sans que personne ne puisse savoir comment, des bruits curieux la nuit…

Avec Wayzz, Maître Fu ne tarda pas à découvrir que d’anciens porteurs de Miraculous s’étaient déjà rendus dans la région à l’époque médiévale. Leurs noms n’étaient guère connus mais ils avaient apparemment affronté une créature redoutable dans la région désignée par ce Veilleur. Seulement, l’histoire qui racontait leurs exploits avait perdu en détails au fils des siècles et il y avait fort à parier qu’elle ait été enjolivée par certains conteurs ou modifiée pour diverses raisons.

Toujours est-il que quand Marinette l’avait prévenu qu’elle devait se rendre dans cette région précise pour un mariage, il n’avait pas eu besoin de plus pour comprendre que quoiqu’il se passe réellement là-bas, Ladybug serait la plus à même de le découvrir… et qu’elle ne serait certainement pas contre ses conseils le moment venu.


NB : Et voilà pour le prologue de cette fic. Bon, j’vais essayer à partir du prochain chapitre de ne pas trop vous perdre en pays de Savoie.

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Kaleiya Hitsumei

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